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LES ARCHITECTES. (1454-1G47).
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le io juillet,/etdes lettres du ai février, faute d'étre produites dans le délai d'un an, tombent en surannation.'Il fallut une déclaration de Charles IX.du 20 février 1563 (i564., nouveau.style) pour en assurer l'exécution.
Cependant; la cause portée à l'officialité de Paris suivait son cours devant cette juridiction: Ce tribunal d'exception demande à être assisté dans son jugement par deux Conseillers au Parlement,- ce qui lui est accordé le 4 janvier i56o- (i5Gi, nouveau style).
L'arrêt du 19 août i 561 nous révèle une autre face des différends qui divisaient l'abbé et ses religieux. Il semblerait assez,, d'après ce document,4 que ces derniers avaient été fort indisposés par la réforme que leur supérieur avait voulu introduire dans les habitudes et les mœurs de ses subordonnés. Delà, violente irritation se traduisant par la saisie des revenus de l'abbaye. Mais l'arrêt dir Parlement donne raison au supérieur contre ses moines eh révolte, ll arrêta les poursuites intentées contre l'abbé et nomme deux de ses membres, le président René Baillet et le conseiller Étienne Char; let, pour procéder au partage et règlement des fruits et revenus de l'abbaye et en même temps "à la réformation des vies, mœurs et conservation desdits religieux- requise par ledit abbé. .Toutefois, ils décident de s'adjoindre pour cette opération k un bon père réformateur de l'ordre et l'un des discretz de ladite maison, le plus suffisant, ydoine et capable qu'ilz adviseront-. Cette.fois, notre architecte obtenait pleinement gain de cause ; son autorité se trouvait rétablie et il ne restait plus aux mécontents qu'à se soumettre. Tout cela n'a guère de rapport avec l'architecture; maisce tableau des mœurs du temps et.dès abus qu'entraînait la distribution des bénéfices ecclésiastiques au profit des favoris du souverain méritait bien de retenir un moment notre attention.
Les autres actes n'ont pas l'importance de celui que nous venons d'analyser. Voici qu'au cours d'un procès pendant entre un certain Olivier Ymbert, demandeur, et l'abbé d'Ivry et de Saint-Eloi, défendeur, il est enjoint à ce dernier de mettre entre les mains du demandeur par provision une somme de 100 écus d'or soleil valant 2 36 livres tournois, d'une part, et 1,200 livres tournois d'autre part.
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L'arrêt est prononcé par défaut Ie 12 juillet 156a, sans que rien indique dans le préambule ni dans ie dispositif pour quel motif notre architecte est tenu à faire ce dépôt.
' Parson testament en date du i5décembre 1569, de L'Orme partage ses immeubles(1) entre sou frère et sa sœur Jeanne. Pour sa part,' Jean recevra une terre située à Plaisance près de Fonlenay-sous-. Bois, en plus de tous les livres d'architecture, dessins, estampes et portraits ayant appartenu au testateur. Qu'est devenue cette inestimable collection? Le légataire en aura-t-il eu plus de souci que de la propriété de Fontènay-sous-Bois, qu'il cédait et abandonnait en pur don à un avocat au Parlement, nommé Jean Lenoir? L'acte ne dit rien des motifs de cette libéralité; mais il contient une fort curieuse énumération des titres et qualités de noble homme Jehan de l'Orme, escuyer, seigneur de Saint-Germain-du-Pont et Plaisance, valet de chambre ordinaire du Roi, commissaire de son artillerie, architecte de ses bâtiments et forteresses, demeurant rue Neuve Saint-Paul, c'est-à-dire dans ^voisinage, de cet hôtel d'Etampes que Philibert avait légué én mourant à sa sœur Jeanne. •
Deux donations' terminent cette suite de documents sur la famille du grand architecte. C'est d'abord la cession faite par Jèan de l'Orme de tous ses biens, sous réserve de l'usufruit, à Charles de l'Orme son fils naturel ; puis, la donation faite en 1582 par Jeanne de l'Orme à sa fille, mariée à un bourgeois dè Lyon, d'une somme de 66 écus d'or. Dans cet acte la sœur de Philibert se dit veuve de son second mari Olivier Roland. La donataire était issue du premier mariage.
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355. — Philibert de l'Orme reçu chanoine de Notre-Dame. - 3 septembre i55o.
Mercurii, tertia septembris anno mv"l.
Visis et lectis in capitulo literis collationis domini Adriani Tabary, vicarii generalis reverendissimi domini Cardinalis episcopi Parisiensis, facte per ipsum dominum vica-rium magistro Philiberto de l'Orme de
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I1' Dans l'Architecture de Philibert de l'Orme, édition de 1648, faisant-partie dela Bibliothèque de l'Institut (N floA) se trouve inséré un plan de la maison de la rue de la Cerisaie, plan levé par M. Vaudoyer père, membre de l'Institut, en i8âo. Ce précieux dessin a été signalé, sur nos indications, par M. Henri Clouzot. Il mériterait d'étre reproduit.
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